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Meta veut améliorer la détection des publicités frauduleuses grâce à la reconnaissance faciale

Afin de distinguer plus efficacement les escroqueries utilisant l’image d’une célébrité des publicités bien réelles, Meta (propriétaire de Facebook et d’Instagram) a annoncé, lundi 21 octobre, qu’il ajoutait la reconnaissance faciale à son arsenal automatisé de modération.
Sur les réseaux tels que Facebook, des publicités frauduleuses font ainsi régulièrement la promotion de faux actifs, prétendument recommandés par des personnalités telles qu’Elise Lucet ou Jamel Debbouze – des pratiques qui rapportent des millions d’euros à leurs auteurs, le plus souvent basés à l’étranger et protégés par de vastes réseaux d’intermédiaires.
Le système de reconnaissance faciale déployé par Meta compare ainsi les réclames douteuses avec les photos présentes sur les comptes Facebook et Instagram de la célébrité mise en avant. Si une correspondance est trouvée, alors la publicité est automatiquement supprimée. Ce système permet aussi de détecter les comptes qui tentent de duper les utilisateurs en se faisant passer pour une personne connue.
Meta, qui explique tester pour l’heure ce dispositif sur un nombre restreint de vedettes, se targue de résultats prometteurs et souhaite élargir ce panel à 50 000 figures publiques d’ici au mois de décembre, d’après les informations du Guardian.
Meta veut aussi permettre à une personne ayant perdu l’accès à son compte (soit parce qu’il a été dérobé par un tiers, soit parce que le système l’aura marqué comme étant compromis) de recourir à la reconnaissance faciale comme moyen de le déverrouiller, à l’instar de ce qu’autorisent certains modèles de smartphone. Pour l’activer, l’utilisateur devra télécharger une vidéo de son propre visage qui ne sera visible que par la plateforme.
Interrogé par Le Monde au sujet de l’hypothétique déploiement de ces fonctionnalités en France, Meta explique procéder à des tests dans de multiples pays, mais être encore en cours de discussion avec les régulateurs dans certains d’entre eux, notamment en Europe. Devant les interrogations relatives à la protection des informations personnelles, l’entreprise américaine insiste toutefois sur le fait que toutes les données générées par ces dispositifs sont immédiatement effacées après avoir été utilisées.
Il s’agit de la première annonce de Meta concernant la reconnaissance faciale depuis 2021 – et la volonté alors affichée par la maison mère de Facebook de renoncer à l’usage de cette technologie pour identifier automatiquement les personnes sur les photos et les vidéos.
Mise à jour le 23 octobre 2024 à 13 h 45 : ajout de la réaction de Meta.
Le Monde
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